Intérêt et satisfaction croissants des investisseurs internationaux
L’attractivité du Maroc en terme d’investissement est en progression continue en 2007 et les investisseurs étrangers manifestent une confiance encore plus soutenue dans l’économie marocaine, selon les résultats d’une étude, dévoilés lors de la 5-ème édition des Intégrales de l’investissement, qui s’est ouverte jeudi soir à Skhirat.
Il ressort de cette étude sur l’attractivité du Maroc en 2007, vue par les investisseurs internationaux, que la politique d’attractivité conduite par le Maroc est fortement appréciée des hommes d’affaires étrangers (76 pc contre 56 pc en 2006), même si leur attention est concentrée sur deux régions phares, Casablanca et Tanger, et ce, malgré l’émergence progressive des autres régions.
Selon les résultats de l’étude, les investisseurs témoignent également de leur "satisfaction croissante" à l’égard de la qualité de l’offre du Maroc, qui "peine encore à promouvoir l’amélioration de son image à l’étranger".
Pour 66 pc des décideurs interrogés, le Maroc est attractif en ce qui concerne la qualité des infrastructures de télécommunications (57 pc en 2006), alors que le niveau de la qualification de la main d’oeuvre et la pratique des langues étrangères suscitent la satisfaction grandissante respectivement de 53 pc et 67 pc des investisseurs sondés, qui jugent essentiel le développement de l’éducation (54 pc) et l’assouplissement des procédures administratives (51 pc).
Cette étude annuelle, intitulée "Baromètre attractivité du Maroc 2007"", confirme que le Maroc renforce son ancrage euro-méditerranéen, avec 73 pc de satisfaits de l’accès au marché européen (67 pc en 2006). La stabilité de l’environnement politique est appréciée, quant à lui, par 65 pc des interrogés (56 pc en 2006).
Une comparaison avec les profils européens place le Maroc sur "un positionnement à coûts compétitifs". Il ressort des résultats de l’étude que le Royaume obtient 67 pc de taux de satisfaction contre 29 pc pour la France et 26 pc pour l’Allemagne. A l’inverse le Royaume demeure très en retrait sur la qualité de la main d’£uvre (53 pc de satisfaction contre 84 pc pour l’Allemagne et 77 pc pour l’Italie).
D’un autre côté, les intentions d’implantations futures connaissent une hausse significative (45 pc en 2007 contre 39 pc en 2006), qui reflète "une bonne capacité de fidélisation des investisseurs étrangers déjà implantés au Maroc", dont 84 pc envisagent d’étendre leurs investissements ou de développer de nouvelles activités dans le Royaume.
Les projets d’implantations nouvelles, en revanche, ne progressent pas.
Seuls 16 pc des investisseurs non implantés au Maroc envisagent d’y développer une activité, selon le baromètre 2007 qui fait état, par ailleurs, d’une intensification de la concurrence, dans la mesure où 17 pc des investisseurs envisagent de re-localiser leur activité du Maroc vers un autre pays contre 13 pc en 2006. L’Europe de l’Ouest est le principal bénéficiaire de cette tendance et reçoit 43 pc des projets de re-localisation.
Pour les investisseurs étrangers, le Maroc reste "une place forte pour les activités industrielles". Ce profil industriel est renforcé par une reconnaissance relative de la pertinence des fonctions logistiques (16 pc), même si une légère régression a été relevée par rapport au baromètre 2006.
Outre l’industrie, le secteur de l’Offshoring continue de séduire les investisseurs étrangers qui placent à nouveau le Maroc en première position avec 21 pc, devant la France, le Royaume-unis et l’Espagne. Cette performance est en progression de 2 points par rapport au baromètre 2006.
Concernant l’attractivité des régions, l’étude 2007 précise que les projets d’implantation des investisseurs révèlent "une accentuation des déséquilibres territoriaux". Casablanca et Tanger conservent et creusent significativement l’écart avec les autres régions. A l’inverse, Marrakech et Rabat ne parviennent pas à s’affirmer comme alternatives fortes, au moment où Agadir, Oujda et Tétouan parviennent à maintenir leur statut de régions émergentes, selon résultats de l’étude.
Par ailleurs, parmi les mesures jugées essentielles, par les investisseurs interrogés, pour le retour des compétences marocaines à l’étranger, l’étude cite le développement de l’esprit d’entreprise (41 pc), le développement de projets pilotes innovants (29 pc), une fiscalité attractive (29 pc) et un programme spécifique de retour de la diaspora (25 pc).
Le "baromètre attractivité Maroc 2007" a été réalisé auprès d’un panel mixte de haut niveau composé de 204 décideurs internationaux interrogés du 9 au 26 octobre dernier. 58 pc d’entre eux ne sont pas implantés au Maroc.
Initiée sous le thème, "les investisseurs marocains du monde, acteurs de la diplomatie économique", la 5-ème édition des Intégrales de l’investissement se veut un lieu de réflexion novateur sur la mobilisation des hauts potentiels marocains expatriés et sur leur influence sur le développement économique du pays.
Source: lopinion,maroc